Des personnes encagoulées et puissamment armées ont enlevé le mercredi 21 octobre 2020, le leader du CIDP et PCA de la société CIAD, Babily Dembélé. Avant de les amener, Babily et ses proches ont été dépouillé de leurs numéraires (argent), montres, voiture, ordinateurs, carte magnétique et autres. Le film de cet enlèvement.
Hold-up ou arrestation policière ? L’enlèvement de Babily Dembélé, président du Congrès Ivoirien pour le Développement et la Paix (CIDP), par des inconnus, le mercredi 21 octobre 2020 à son bureau de Cocody, Riviera-CIAD, était tout sauf une arrestation régulière. Pas même avec un mandat d’arrêt. On aurait dit un hold-up. Une personne libérée raconte le calvaire subit pendant leur enlèvement et leur détention de cinq jours à la DST d’Abidjan-Plateau. « Le président Babily est arrivé au bureau à 12h accompagné de son garde rapproché, Dépié Gnahoré Marius et de Florent Konan, membre de son cabinet politique. Sur place, attendaient son conseiller en communication San Aubin (journaliste), deux autres journalistes et deux dames de la communication. Après des échanges avec Abou (fils de Babily), San Aubin et ses confrères ont été reçus par le président du conseil d’Administration de la CIAD. La rencontre a duré un quart-heure. Les journalistes ont pris congé du président Babily aux environs de 12h30. C’est seulement après leur départ des locaux de la CIAD qu’une trentaine de personnes encagoulées, en tenue civile avec en dessous des gilets par balle, et armées d’armes de guerre ont forcé l’entrée principale de la direction de la CIAD. Une fois à l’intérieur, ils ont menacé les vigiles avec leurs armes avant de les contraindre à se coucher à même le sol, à plat ventre. Les visiteurs inhabituels se sont ensuite dirigés au secrétariat du président Babily. Certains ont menacé avec leurs armes le garde du corps de Babily, le vice-président du CIDP Issouf Ouattara et Florent Konan, membre du cabinet du CIDP puis les ont contraint à se coucher sur le ventre ». Il ajoute que l’une des personnes encagoulées aurait menacé de tirer sur celui parmi eux qui ose lever la tête. « Pendant que trois veillaient sur nous, arme au poing, d’autres sont entrée dans le bureau du président du CIDP et l’ont obligé avec ses visiteurs, au nombre de deux, à se coucher sur le vendre, les yeux fermés. Ces menaces avec arme au poing ont été accompagnées de coups de pieds. Des fouilles dans les autres bureaux du bâtiment ont permis d’appréhender trois agents de CIAD (Moussa, Aboubacar et Gba) dans leur bureau. Ils ont tous été conduit dans le secrétariat de Babily où étaient étendus à même le sol Konan, Dépié, Issouf sous la menace des armes », a confié un sachant.
Babily et ses collaborateurs dépouillés
Les inconnus ont ensuite fouillé chacune des personnes prises en otage. Ils les ont dépouillé de leur argent, montres, parfums, pièces administratives, etc. « Mon permis, ma carte nationale d’identité, ma carte magnétique et 267.000 F ont été retiré de mon portefeuille par l’un des inconnus. Tous, nous avons eu nos portefeuilles vidés de leur contenu. Ils ne se sont pas arrêtés là. La télévision, le décodeur canal, la télécommande du président Babily et ceux du DG de CIAD ont été emporté. Ils ont aussi emporté, une voiture, environs 6 à 8 ordinateurs, des clés USB, des ampoules, des sacs et divers autres effets appartenant soit à la société CIAD, soit au CIDP ou à des personnes. Contrairement à certains affaires pris dans les locaux de la CIAD, le contenu de mon portefeuille à savoir le portefeuille, ma CNI, ma carte magnétique, mon permis, et mon argent (267.000 F ) n’ont pas été déclaré à la DST », s’insurge notre interlocuteur. Il précise qu’hormis une machette prise avec les vigiles et un pistolet aux mains du garde du corps, Dépié Gnahoré Marius (Babily a un permis de port d’arme acquis sous la présidence d’Henri Konan Bédié), aucune autre arme de guerre encore moins une arme blanche n’a été retrouvée après la fouille minutieuse des locaux sur eux.
Conditions de détention à la DST
C’est menotté aux bras que les personnes interpellées ont été forcé à prendre place dans leurs voitures. « Ils voulaient nous amener à Sébroko mais finalement, leur chef a signalé que le DG de la DST avait demandé que nous soyons conduit dans les locaux de la DST », a confié l’ex-détenu. Et d’ajouter, de nombreuses personnes dont des militaires, des civiles, sont depuis des semaines détenus à la direction de la sécurité du territoire (DST) sans être auditionné. Notre interlocuteur note qu’il était durant sa détention menotté. « C’est triste pour notre démocratie », a-t-il conclu. Après six jours de détention, l’ex-Ambassadeur auprès des pays Arabes sous l’ex-président Gbagbo, Babily Dembélé, et cinq de ses collaborateurs (Konan Florent, Issouf Ouattara, Dépié Gnahoré Marius et ‘’Bauer’’) ont été déférés le lundi 26 octobre 2020 à la Maca pour dit-on, tentative de coup d’état. Rappelons que les locaux de la société CIAD abritent également le siège du CIDP.
Actions de réconciliation et de la paix menées par Babily
Babily Dembélé n’est pas à sa première incarcération à la Maca. Après le coup d’état du 24 décembre 1999, alors conseiller d’Henri Konan Bédié et membre fondateur du Cercle Nationale Bédié (CNB), il avait été arrêté par la junte militaire puis déféré à la Maca. En décembre 2012, l’ex-Ambassadeur auprès des pays Arabes sous l’ancien président Laurent Gbagbo est arrêté par le pouvoir RDR devenu RHDP moins d’une semaine après l’annonce de la création de son parti politique, le CIDP, sous le motif ‘’d’atteinte à la sureté de l’Etat’’. Dix-huit (18) mois plus tard il est libéré pour non-lieu. Malgré ces frustrations et injustices, l’homme est sans haine. Sa préoccupation, la Côte d’Ivoire d’abord, réconciliée et de paix. El Hadj Babily Dembélé décide alors de réconcilier les ex-belligérants des crises Ivoiriennes ( de 2002 et 2010). « Je vous demande de tourner le dos aux armes. Vous êtes des frères », conseille Babily aux ex-combattants pro Ouattara et ex-détenus pro Gbagbo avant d’ajouter, « vos revendication, faites les dans un cadre politique ». Ces conseils ont fait dire à Issouf Ouattara, président de la fédération nationale des ex-combattants de Côte d’Ivoire et président de la Cellule 39 lors d’une rencontre avec les journalistes que les ex-combattants tournent le dos à la guerre. « Ce que nous avons fait nous n’en voulons plus. La guerre est de l’atrocité. Nous ne sommes plus prêts pour faire la guerre. La guerre est l’enfer. Désormais, nous disons non à la guerre. On a besoin de paix. Nous travaillons à la recherche de la paix et de la réconciliation », clame-t-il à qui veut l’entendre. Au-delà, plusieurs autres actions pour la recherche de la paix et de la renonciation ont été menées par le natif de Kouto, au nord de la Côte d’Ivoire, région de la Bagoué. Sous l’ère du président Henri Konan Bédié, Babily Dembélé avait été mandaté par celui-ci pour engager la réconciliation dans l’affaire dite Gnagbé Kragbé). En 1995 il parvient à réconcilier le Canton Guebié de Gagnoa au PDCI RDA. Cette affaire du Guébié en 1970 a enregistré plus de quatre mille (4.000) morts. C’est sous la médiation de Babily Dembélé que la crise entre les principales organisations musulmanes de Côte d’Ivoire que sont le COSIM (Conseil Supérieur des Imams) et le CNI (Conseil National Islamique) a connu une fin. Suite à la fracture sociale née du coup d’Etat du 24 décembre 1999 et du scrutin présidentiel d’octobre 2000, l’ex-président Laurent Gbagbo avait mis en place le forum de la réconciliation. Babily Dembélé a joué un rôle prépondérant au Forum de la réconciliation Nationale en 2001 en qualité de Conseiller du Premier Ministre Feu Seydou Elimane Diarra. L’action récente est son implication dans le désarmement des esprits et des cœurs des ivoiriens. Le 24 octobre 2019, il a scellé la réconciliation et l’union entre des frères ennemis pendant la crise post-électorale de 2010, des frères ex combattants pro Gbagbo et pro Ouattara au sein de sa famille politique qu’est le CIDP. Certains ont été insérés dans le tissu social. Comment une personne qui a décidé de suivre les traces d’Houphouët Boigny en œuvrant pour la paix et la réconciliation peut se retourner de la ligne qu’il s’est lui-même donné ? Babily Dembélé tout comme Maurice Kakou Guikahué et bien d’autres sont incarcéré à la Maca sous mandat de dépôt. On lui reproche d’atteinte à la sureté de l’Etat.
S.A .S
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